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Sur cette page, les dernières sorties seront mises à l'honneur
Sorties du mois de septembre 2025
Isabelle Fievez
Eclairs de vie
Sorties du mois d'aôut 2025
Alain Busine
L’ange, le dauphin et la chauve-souris Alain Busine Conte moral et philosophique éditions Le Lion z’Ailé (2025, 127 pages, 17,50 euros)
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L’ange, le dauphin et la chauve-souris Alain Busine Conte moral et philosophique éditions Le Lion z’Ailé (2025, 127 pages, 17,50 euros)
Après avoir évoqué les origines silencieuses et l’éveil, l’écriture de l’auteur s’active avec le ton du « Petit Prince » d’Antoine de St Exupéry :
« – Je vis au centre d’un bruit, continuai- je. Une résonance qui donne du plaisir et à qui je peux en donner aussi.
– C’est ta mère, fit remarquer le dauphin sans ambages.
– Ma mère ?
– Oui, ta mère, confirma le dauphin.
– Que veux-tu dire ? Ma mère, c’est ce bruit pulsé qui s’accélère et emballe le mien quand je suis bien ? /…/
– Comme ma mère est grande ! fis-je émerveillé. Mais pourquoi prend-elle du plaisir quand je bouge ?
– Parce qu’elle t’aime, petit nigaud ».
Tandis que s’active une introspection de la vie en devenir se révèle une machinerie extérieure perturbante alors que se pose également la question du début de la vie elle-même ; « je n’étais âgé que de quelques instants de vie, parait- il, mais cela ne signifiait rien pour moi. Je pensais avoir existé depuis toujours ». Dauphin sert de support positif à la conversation générant les aspects liquides de la protection maternelle tandis que le mythe de Narcisse est effleuré avec l’idée de la mère scrutant l’image de l’être en devenir, l’emprise de la vie étant qu’elle vide, épuise en donnant : « Donner la vie c’est mourir ou mourir c’est donner la vie/…/La vie et la mort sont une même fluctuation d’énergie, des temps complémentaires d’un même pas de danse ».
Les dialogues partagent des sons multiples, la mère étant comparée à « une bulle d’océan qui se balade dans le vide«
Se pose la question essentielle de savoir si la gestation donnera naissance à un petit d’homme ou à un ange. L’auteur, qui fut médecin gynécologue de profession, popularise le cheminement avec le tour de force de « se mettre à la place de », initiant derechef la vie dès les premiers constats cellulaires.
La présence d’une chauve-souris semble suggérer l’envol avec également la prise de conscience de la voix paternelle.
L’écriture paraît à la fois réelle et fantastique, précieuse, émouvante avec également la prise de conscience du choix et des dangers. La vie est-elle autre chose ?
Certains passages sont particulièrement émouvants quand ils donnent de l’action à la vie émergente exerçant des choix.
Le dialogue en dit long et organise le suspens :
« – Je refuse d’être ce pudding de chair complètement assujetti aux caprices d’une mère
– Tu n’y peux rien. Et quand ce ne sera plus ta mère, ce seront les caprices des autres, ou ceux de la nature ».
Jusqu’où accepte-t-on et surtout …qui choisit ?
Patrick Devaux
Patrick Vanbellinghen
